2891 -"Animalité..."
Pas simple... Franchir le pas. L'animalité revendiquée. Cette photo m'interpelle et me ramène à mes souvenirs. Sur ce qu'on peut accepter ou pas, par curiosité ou par amour. Et avec la bonne personne, aussi.
Tenir "une chienne" (au second degré, j'entends bien...) en laisse ? Lui imposer le collier, la cravache ? Selon moi, tout est possible, si euh... l'animal est d'accord.
Il y a pas mal d'années, c'est mademoiselle Flo, une jeune fille (22 ans*) toute nue (mais dans le noir, hein !) avec qui je venais de passer à une phase d'approche nocturne post-dîner qu'on qualifiera d'offensive et pénétrante en la pilonnant en missionnaire façon marteau-piqueur depuis un bon quart d'heure, qui s'est soudain mise à se raidir et à bloquer au moment où changeant mon fusil d'épaule (sic) j'ai émis l'envie de la prendre en levrette, faisant mine de la retourner.
- "Non, arrête, pas comme ça ! Je ne veux pas à quatre pattes, je ne suis pas un animal, putain !"(Oui, pourtant bien élevée à l'origine, Flo parlait soudainement plutôt mal quand elle était énervée.)
- "Mais..." bredouillais-je, très étonné de voir cette jeune fille jusqu'alors très impliquée et consentante me refuser un truc que TOUTES avant elle m'avaient offert sans barguigner...
- "C'est hors de question, je ne veux pas que tu me méprises... Chuis pas une pute quand même !", proféra-t-elle en boudant et tirant le drap sur elle, complètement sortie de l'histoire en cours, arc-boutée dans ses convictions, sans se douter que certaines de ses consœurs adoraient les mots crus. Et cette position qu'elle refusait plus par éducation et sens des convenances que pour l'avoir jamais tentée...
Bref, elle bloquait grave là dessus. Une posture qu'elle trouvait obscène (ben oui, c'est ça qui est bon !) en raison d'une morale judéo-chrétienne inculquée en force, un milieu familial rigide où on ne parlait jamais sexe et des convictions religieuses ancrées, il fallu des trésors de d'écoute, de diplomatie et de négociation persuasive (vous me connaissez) pour arriver à mes fins, après avoir parlementé quand même près d'une heure et demie !
-"Bon, attends... Non, bien sûr que tu n'es pas une chienne, je le sais bien. Mais, Flo, faut pas prendre tout ça au premier degré, ce n'est qu'un jeu, je te respecte évidemment, euh... mais enfin bon, c'est bien comme ça aussi, tu verras..."
- "..."
Et bla-bla-bla... Quand on pense que dans la nuit, mais plus tard, j'ai même reproduit avec elle la scène beurrée du "dernier tango", mademoiselle accomplissant en fin de compte des progrès plus que rapides envers ses blocages, faisant allégrement fi de ses tabous jetés aux orties et s'enfonçant avec délice au cœur de cette soi-disant "bestialité" tant décriée une heure plus tôt... C'est dire comme tout progresse !
Bien débloquée dans la tête, mais hermétiquement close dans les fesses malgré une envie de faire plaisir qu'elle me chantait sur tous les tons comme un klaxon italien.
Avant de s'ouvrir de bonne grâce, une fois tartinée de 50 g de ce fameux Charentes Poitou extra-fin ("tradition du goût" prétendait la pub dont les plus âgés se souviennent) issu d'une plaquette que j'avais été chercher dans la cuisine, têtu, mais manquant cruellement de salive au moment opportun... À force de parlementer, hein. Gorge sèche, normal.
Autant vous préciser qu'ensuite nos relations prirent un ton plus convivial et de plus en plus sexuellement débridé, le temps que dura la romance. Comme quoi...
Et je sais qu'ensuite, ses amants "d'après" n'eurent pas à se plaindre de mes cours accélérés de plaisirs interdits...
(* Précisons pour éviter les malentendus que j'en avais 26...)