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À toi, à moi...

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3176 - "Héloïse fessée..."

Un peu de lecture, extrait d'un fort agréable livre de Jean Teulé revisitant le mythe d'Héloïse et Abélard dont on se souvient que la fin est cruelle... J'en dois la découverte à une amie qui suit le blog et me l'a envoyé...

Que dit Teulé quand on lui demande ? "Leur couple se fondait sur un principe: "tout ce que tu me fais, je te le fais." Je me suis immiscé dans les trous de l’histoire..." 

Le petit trou, alors ?

J'y découvre cet extrait qui plaira sans nul doute ici et dont la fin pourrait aisément illustrer le post précédent sur la parité...

"(...) - "Je vais te battre. Ton oncle qui m’en a donné l’autorisation attribuera tes cris aux difficultés de l’enseignement du grec. Tu vas voir ton cul, bougresse..."

- "Toi qui es être de chair et de sang, pensais-tu avoir rencontré une demoiselle de pierre ou de bois ?" implore la filleule.  

- "Vieux que tu es, rappelle-toi que la sensualité travaille la jeunesse aussi des filles et combien il est difficile de résister à ses aiguillons. Aouh !..." 

Abélard lui a donné une violente claque sur les fesses. L’orpheline porte aussitôt la marque écarlate d’une grande main.

- "Aouh !..." 

Peu à peu, le joli cul rougit en d’autres endroits. À chaque coup reçu, Héloïse se tend, pleine d’émoi. Tout ceci pimente la relation. Cette Vénus aux fesses inflammables, saute-au-lard, prête son derrière à Abélard qui, retrouvant une ardeur amoureuse de vingt ans, use d’un vocabulaire de charretier pour mieux la flétrir:

- "Coconaille, villenaille, chiennaille, merdaille !" 

- "Que voilà, sire l’amant, un beau langage ! Aouh !... Maître, je suis comme la feuille d’or qu’on applique sur l’enluminure d’un parchemin. On peut la tapoter doucement mais pas trop fort afin d’éviter de la déchirer."

- "C’est ça..."

- "Maître, ouille, je te suivrai, ouille, où que tu... Aïe !" 

Et sur le cul d’Héloïse, ce ne sont que des bastures, des colles et des baffes tandis qu’elle fait mine de réciter les sept psaumes de la Pénitence. Sa peau tendue de presque enfant a la résonance de celle d’un tambour. Le vieux philosophe, aux deux parents retirés dans des monastères, retient l’élan de son bras vengeur puis le rabaisse en caresse, le relève et frappe.

Les doigts lui piquent. Entre chaque fessée, il plaint hypocritement le derrière d’Héloïse:

- "Oh, mon pauvre chéri si adorable, tu as encore été battu..."Et il recommence. À chaque claque, le dos de la nièce de Fulbert se redresse:

- "Aouh !"

Il fait semblant de récidiver, hisse haut son bras, le pose délicatement sur la peau brûlante puis le remonte. Elle attend avec appréhension, se crispe, et soudain reçoit la paume qui la cogne. L'épiderme de ses fesses ondule telle la surface d'une eau où on aurait jeté un caillou en ce jeu vicelard mais l'élève prévient:

- "Omnia tu mihi facis tibi facio, omnia ego facio mihi facis."

- "Comment ça, "tout ce que tu me fais je te le fais, tout ce que je te fais tu me le fais..." ? Serait-ce là notre règlement intime ?'

- "Exactement. D'ailleurs, prends maintenant ma place et moi la tienne." 

En travers, sur les mignonnes cuisses de grenouille de la scolare qui peine à s'asseoir (évidemment), le précepteur s'installe et lui offre un cul nu de théologien reconnu qu'elle fesse doucement pendant qu'il promet:

- "La prochaine fois que tu me contraries, je t'encule."

Elle sourit... (...)"

Lui, il rira moins dans peu de temps. Et sera castré pour avoir trop tripoté la nièce du chanoine Fulbert qui lui avait confié la jeune fille pour lui apprendre des trucs.

L'erreur d'Abélard fut de prendre cette recommandation au pied de la lettre.

La vraie histoire...

Texte: 'Héloïse, Ouille"© Jean Teulé - Julliard

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