3490 - "♬ ♪... Je ferais n'importe quoi ! ♪"
Il avait encore en tête les paroles de la chanson de Michel Delpech, ultime scie de 1971 qui avait bercé son enfance, quand il franchit la porte de cet hôtel de la périphérie, sinistre et anonyme...
Elle lui avait donné rendez-vous pour une session qu'elle souhaitait mémorable. Au téléphone, la veille elle avait balbutié un motif pour justifier sa venue en semaine toutes affaires cessantes et les six heures de train aller et retour uniquement pour le voir et recevoir une correction le temps d'une soirée. Son manque d'assiduité aux études et sa propension à une procrastination maladive au fil des semaines devenaient chroniques et il fallait réagir...
Ça tombait bien, dans leur relation épisodique, il était là pour ça.
Au Conservatoire, ses maîtres de musique se désespéraient de voir cette élève surdouée gâcher son invraisemblable talent et elle avait - expliqua-t-elle avec un peu difficulté et la voix mal assurée - vraiment "besoin d'un recadrage sévère... S'il te plait ?"
Ça lui plaisait ! Il lui avait promis qu'elle s'en souviendrait d'un ton suffisamment sévère pour que chez elle, à 500 km de distance, mademoiselle se mette à vibrer comme une corde de piano en imaginant les sévices qu'il lui ferait à coup sûr subir... Lors de leurs premiers rendez-vous, elle lui avait dit qu'elle ne voulait pas du tout de sexe, mais simplement des fessées très fortes. Il avait évidemment respecté sa demande à chaque fois et c'était d'ailleurs au fil des rencontres devenu une convention entre eux, tacite...
En passant devant le veilleur de nuit qui n'avait pas levé la tête, habitué au passage dans cet hôtel bourré d'étudiants, il avait machinalement serré le gros martinet dissimulé dans une de ses manches, histoire de rester discret. D'autant que pour faire bonne mesure, il avait également apporté une cravache, glissée elle le long de son bras dans l’autre manche, ce qui lui donnait une certaine raideur de pingouin dans la démarche, un peu comme s'il avait gardé le cintre en enfilant sa veste...
Sans oublier le tube de KY dans une poche, puisqu'elle lui avait aussi au détour d'une phrase signifié un changement unilatéral des règles du jeu, en lui disant qu'elle le voudrait en elle, cette fois. Pour la première fois. Et au plus serré...
Quand elle ouvrit la porte de cette chambre impersonnelle où elle l'attendait depuis son arrivée en droite ligne de la Gare du Nord, trois heures auparavant, l'émotion était à son comble...
Et ils n'attendirent pas trente secondes avant que, sa petite robe à pois retroussée et la culotte descendue au creux des genoux, elle ne se retrouve jetée en vrac en travers de ses cuisses pour recevoir une première correction manuelle, tout en s'entendant gronder de cette voix mâle qu'elle affectionnait autant à distance sur Skype qu'au réel, dans son oreille...
Il avait encore en tête les paroles de la chanson de Michel Delpech, ultime scie de 1971 qui avait bercé son enfance, quand il franchit la porte de cet hôtel de la périphérie, sinistre et anonyme...
Elle lui avait donné rendez-vous pour une session qu'elle souhaitait mémorable. Au téléphone, la veille elle avait balbutié un motif pour justifier sa venue en semaine toutes affaires cessantes et les six heures de train aller et retour uniquement pour le voir et recevoir une correction le temps d'une soirée. Son manque d'assiduité aux études et sa propension à une procrastination maladive au fil des semaines devenaient chroniques et il fallait réagir...
Ça tombait bien, dans leur relation épisodique, il était là pour ça.
Au Conservatoire, ses maîtres de musique se désespéraient de voir cette élève surdouée gâcher son invraisemblable talent et elle avait - expliqua-t-elle avec un peu difficulté et la voix mal assurée - vraiment "besoin d'un recadrage sévère... S'il te plait ?"
Ça lui plaisait ! Il lui avait promis qu'elle s'en souviendrait d'un ton suffisamment sévère pour que chez elle, à 500 km de distance, mademoiselle se mette à vibrer comme une corde de piano en imaginant les sévices qu'il lui ferait à coup sûr subir... Lors de leurs premiers rendez-vous, elle lui avait dit qu'elle ne voulait pas du tout de sexe, mais simplement des fessées très fortes. Il avait évidemment respecté sa demande à chaque fois et c'était d'ailleurs au fil des rencontres devenu une convention entre eux, tacite...
En passant devant le veilleur de nuit qui n'avait pas levé la tête, habitué au passage dans cet hôtel bourré d'étudiants, il avait machinalement serré le gros martinet dissimulé dans une de ses manches, histoire de rester discret. D'autant que pour faire bonne mesure, il avait également apporté une cravache, glissée elle le long de son bras dans l’autre manche, ce qui lui donnait une certaine raideur de pingouin dans la démarche, un peu comme s'il avait gardé le cintre en enfilant sa veste...
Sans oublier le tube de KY dans une poche, puisqu'elle lui avait aussi au détour d'une phrase signifié un changement unilatéral des règles du jeu, en lui disant qu'elle le voudrait en elle, cette fois. Pour la première fois. Et au plus serré...
Quand elle ouvrit la porte de cette chambre impersonnelle où elle l'attendait depuis son arrivée en droite ligne de la Gare du Nord, trois heures auparavant, l'émotion était à son comble...
Et ils n'attendirent pas trente secondes avant que, sa petite robe à pois retroussée et la culotte descendue au creux des genoux, elle ne se retrouve jetée en vrac en travers de ses cuisses pour recevoir une première correction manuelle, tout en s'entendant gronder de cette voix mâle qu'elle affectionnait autant à distance sur Skype qu'au réel, dans son oreille...
Dessin: "La musicienne punie“© Stan/E. - 2020
Modèle : Masami