C'était une de ces rencontres qu'on fait bizarrement sans trop de conviction sans vraiment savoir ce qui fait hésiter, mais avec l'espoir que ce soit réussi quand même. Et ça l'est finalement assez souvent.
Donc, on y va. La chair est faible, parfois...
À cette époque, célibataire forcé, je traînais sur "les Lunes Pourpres"et parmi les diverses annonces, celle de cette dame avait attiré mon regard. On rappelle que le site était ainsi conçu que les gens désireux de participer devaient passer une sorte d'entretien "de motivation" (plutôt une bonne idée) façon casting avec le concepteur de l'endroit. Qui par ailleurs "testait"à l'occasion les "candidates" le souhaitant !
Heureux homme ! Que n'ai-je eu l'idée avant lui ? Mais passons...
Habitant Paris mais venue de quelque part aux USA, Sue à l'aube de sa cinquantaine habitait seule un bel appart non loin de la Tour Eiffel (pas le quartier le plus moche) et bien qu'un peu puritaine de par sa culture et son éducation d’Américaine bon teint, fantasmait en secret depuis des lustres énormément sur la fessée.
Osant se l'avouer, elle avait (avec difficulté pour se lancer à l'eau) franchi l'étape "casting"évoquée plus haut et voulait avancer. Avec un gentleman. Moi en l’occurrence qui sait l'être à l'occasion...
Quelques échanges plus tard, le contact était suffisamment établi pour entamer une histoire...
On en a parlé via mail, messagerie puis téléphone durant quelque temps, mettant sur pied tout une progression vers "l'aboutissement" au travers d'échanges de plus en plus osés, vu qu'elle n'avait en fait jamais pratiqué ailleurs que dans son imaginaire...
Finalement convaincue que j'étais bien l'élu chargé de lui faire découvrir la chose, Sue trouva alors un créneau dans son emploi du temps d'executive woman pour que nous allions dîner un soir et...
Je suis donc passé la chercher chez elle, découvrant une femme charmante quoi qu'un peu fébrile à l'idée de cette sortie, il est vrai assez particulière... Mais je sais briser la glace et très vite la conversation devint enjouée dans ma petite Fiat filant vers "le Café de la Jatte"où par ailleurs le dîner se passa admirablement entre rires et troubles, avant que nous ne repartions vers son appartement. Un peu de tension et d'angoisse dans son regard au moment de se garer, puis de monter avec elle qui me tient le bras... Faut dire qu'elle a bu un peu plus que de raison, sans doute pour se donner du courage !
Dans l'ascenseur, la tension s’accentue. Troublée par ce qui se rapproche inéluctablement, Sue échange deux ou trois banalités et n'ose plus trop me regarder...
Une fois chez elle après une succincte "visite" des lieux (on sait jamais si y'a pas un gars caché dans un placard avec un caméscope, hein... J'ai un copain à qui s'est arrivé !)je me dirige vers le divan que j'ai repéré dans un grand salon aux volets clos puis l’inclinant sur mes genoux je...
"Tu veux pas boire un truc d'abord ?“ me demande-t-elle pour retarder le moment fatidique...
Non, je veux te fesser parce que putain, on en a parlé toute la soirée, même que le jeune couple de la table à côté abasourdi n'en a pas perdu une miette et... Bref, déculottée, les quatre premières claques tombent et cinglent le rond postérieur de Sue avec un bruit très plaisant... avant qu'elle ne crie que ça fait très très mal que c'est bien trop dur et qu'il faut arrêter "please" parce que non, elle est désolée, mais elle n'y arrivera pas !
Bon, pourtant je vous promets que j'étais vraiment très soft, mais Sue venait en fait de se rendre compte que si la fessée fonctionne en littérature pour se faire jouir le soir dans sa chambrette, ce n'était pas son truc une fois en réel autant qu'elle le rêvait. Ça arrive.
Se relevant un peu confuse, elle m'a alors pris par la main pour m'entraîner vers sa chambre où on a fini par faire l'amour de façon très agréable, incluant la découverte pour elle d'une spécialité maison (via un index intrusif et ma langue conjoints) qui là aussi, était pour la puritaine et douillette Sue habituée exclusivement depuis des lustres par ses amants au traditionnel missionnaire, une découverte du péché qu'elle transgressa d'ailleurs allégrement jusque l'aube, avec entrain !
Je suis reparti épuisé...
On ne s'est jamais revus.
Dessin© Stan/E. - 2023