2945 -"La main de velours dans un gant de fer..."
"Les yeux plus gros que le ventre ?"
"Roger cultivait un complexe de supériorité.
À cinquante ans, passionné depuis l'enfance par le sujet "éducation anglaise" et depuis fervent pratiquant au fil des années au gré de ses conquêtes féminines, l'homme ne doutait pas une seconde être devenu une sorte de "maitre-fesseur" de haut niveau, à l'instar du "héros" du film de Burd Tranbaree qu'il connaissait par cœur à force de se le repasser.
Pas très doué en informatique, Roger le solitaire avait pourtant créé son site "la fessée pour toutes ! – Conseils d'un Maître incontesté de la fessée érotique pour dames", dans lequel il se mettait en scène, narrant par le menu sa façon de faire, en devenant un incontournable spécialiste du genre dans le petit monde virtuel des habitués de la fessée.
Planqué derrière son écran, lui, l'employé de mairie anonyme et transparent qu'il était dans la vie courante devenait une sorte de mythe sitôt la nuit tombée.
C'est pour ça qu'il s'était senti flatté quand cette jeune inconnue inexpérimentée l'avait contacté par mail, en lui exposant ses doutes et ses envies, sollicitant ses conseils de fesseur avant de lui demander d'être l'élu au bout de quelques échanges. Ce qui avait comblé un ego qui n'avait pourtant pas besoin de ça...
Il était convenu que le sexe ne ferait pas partie du programme. Roger accepta, voilà l'arrangeait bien au fond d'éviter ces histoires qu'il trouvait toujours bien compliquées avec les femmes....
Il l'avait rassurée.
Oui, il était d'une discrétion à toute épreuve, non il ne la forcerait pas à baiser, oui, il ne taperait pas trop fort pour une première, oui, il ne fessait qu'à la main, excluant toute forme d'objets, ceinturons cravaches ou paddles. Il insista même vantant ses mérites: sa main était infatigable et procurait autant de chaleur et de sensations que n'importe quel instrument..
Et puis il savait respecter les limites de l'autre et sentir à quel moment stopper, bref, histoire de complètement décomplexer la demoiselle qui cherchait une expérience nouvelle, le gars assurait et pas qu'un peu, putain...
On est un maître de la fessée ou pas ?
Cet après-midi là, Roger et la personne, une timide jeune femme retrouvée dans un café de la ville deux heures plus tôt pour déjeuner avant de passer à la casserole, franchirent ensemble la porte d'un Novotel anonyme de la grande banlieue.
Au comptoir, un employé vaguement blasé leur tendit une clé magnétique en leur souhaitant un bon après-midi sans les regarder plus que ça, pensant sans doute qu'ils allaient s'envoyer en l'air sans se douter que Roger n'avait choisi l'endroit que parce qu'il était inscrit sur le site "chambres insonorisées"…
Roger détestait être dérangé dans ses ébat pas le bruit, un simple grincement de matelas suffisant à le faire débander illico… Et surtout, il ne voulait pas qu'on entende dans le couloir le bruit significatif de la chose.
Après la première déculottée pourtant appliquée de bon cœur, il se rendit compte que la fille était bien plus résistante qu'attendu. La peau rouge, il l'observa pendant qu'elle était au coin, satisafait de son oeuvre, avant le deuxième round.
Une seconde fessée encore plus énergique quelques minutes plus tard sembla davantage la combler. Mais une fois qu'il avait cessé, elle l'avait regardé en coin en lui disant qu'elle attendait davntage, qu'il ne fallait pas qu'il la ménage autant et qu'il pouvait y aller plus fort encore, bref qu'elle n'était pas une pette chose fragile, en dépit des apparences.
Roger surpris et au vu des fesses écarlates grinça un peu, pensant lui qu'elle avait eu "sa dose", mais visiblement elle pouvait supporter bien davantage et attendait que le fameux "Maître du genre" passe la vitesse supérieure.
Impossible de faillir à une réputation. Le brave Roger remis donc le couvert un quart d'heure plus tard, le temps de récupérer et cette fois la claqua avec beaucoup d'allant, au point de sentir pour la première fois que sa main donnait de surprenants signes de fatigue, un peu douloureux. Bizarre, ce n'était jamais arrivé.
Sa dextre aussi rouge qu'un gratte-cul l'élançait à présent tellement qu'il supposa que la demoiselle devait être comblée par les gifles retentissantes qu'il lui avait vigoureusement assénées et dont le bruit sonore avait retenti dans la pièce durant de très longues minutes...
Las, la belle n'en avait pas encore eu assez. Elle en réclama ensuite une quatrième qui aurait nécessité de tremper dans l'eau sa main rouge avant d'opérer, ce qu'il ne fit pas...
Pourtant, elle était à présent aussi endolorie que le fessier de la fille, laquelle semblait ravie mais effectivement encore dans l'attente et toujours pas comblée. Sa réputation était en jeu, mais décidément cette nana avait le cul en téflon !.
Et puis, difficile de résister à un aussi beau fessier... Il s'exécuta et aussitôt, à la première claque, lâcha une grimace de douleur en sentant sa main quasiment hors-service, ce qui ne lui était jamais arrivé… Tant et si bien que la main cramoisie laissait désormais apparaitre de microscopiques taches de sang perlant par endroit sous la peau écarlate...
Mademoiselle n'attendit pas dix minutes à la fin de la quatrième raclée pour en demander une cinquième, impossible à administrer. Roger tenta son autre main sans grand succès.
Cette fois, chaque claque lui sembla douloureuse et il décida que c'était assez. Ouf, les fesses de la demoiselle étaient d'une belle teint greant et elle semblait en avoir assez cette fois. Il valait mieux...
Désomaisn incapable d'en coller une de plus, le quinquagénaire se dit que la vieillesse était bien le naufrage annoncé. Que jadis il aurait pu fesser la nuit durant, sans sentir son bras ankylosé, ses articulations douloureuses et sa main arthritique le lâcher en cours de route.
Roger penaud contempla sa main, après avoir quitté la fille... Il allait falloir prendre quelques fortifiants pour la seconde fois. Il lui fallut bien une semaine pour que sa main soit à nouveau opérationnelle.
Et la fois suivante, il imposa la cravache à la demoiselle !"
C'est un petit texte fictif, pour vous demander aux unes et aux autres si parfois vous demandez plus que ce qu'on peut visiblement vous donner, ou d’ailleurs même le cas contraire.
Bref, un prétexte pour vous lire ainsi que vos réactions...
Texte© S/E.