Une belle chemise blanche, impeccablement repassée. C'est ce qui la faisait le plus craquer chez un "dominant", enfin chez un homme donc, m'avait-elle avoué un soir au cours du dîner qui se terminait. On était quasi les deux derniers couples dans la salle du Carré.
"Surtout quand il remonte sa manche..." avait-elle poursuivi dans un souffle, regard vague fixant le port des Sables, qu'on devinait dans la pénombre, pile devant nous.
"Ah mais tu peux pas savoir l'effet que ça me fait !" Ben non. Je pouvais pas.
J'avais souri un peu jaune. On en était au dessert et j'avais eu tout au long du dîner à fleurets mouchetés l'impression fugace mais visiblement erronée que la suite de retour chez elle se dessinait doucement...
Hélas. Pas de bol, je portais un T-shirt noir défraichi par les 500 km de route dans ma petite auto et visiblement au vu de sa dernière phrase, ce n'était pas le bon code vestimentaire pour réellement impressionner la Madame. Cette dernière, comme figée par ses souvenirs (ou ses fantasmes inavouables) gardait sa cuillère en l'air emplie de glace au chocolat (un amusant gimmick "clin d’œil" entre nous)avec cet agaçant petit sourire sur les lèvres qui lui va si bien et donne systématiquement envie de lui arracher sa petite culotte, comme emportée par des images de son vécu. Récent.
Des trucs interdits aux mineurs, vu son air rêveur.
Mais bon, on ne peut pas gagner à tous les coups non plus... Je gage que l'image fera son effet. Ah mais comment je t'aurais bien baisée ce soir-là, toi !
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